Le 503e régiment du Train (503e RT) de Nîmes appartient au commandement de la logistique des forces (COM LOG). 

Héritier des escadrons hippomobiles du train du Maroc, le groupe de transport 503 est mis sur pied le 16 octobre 1943. Il devient le 503e RT en 1978. Engagé depuis sur toutes les opérations extérieures, stationné successivement à la Rochelle puis Martignas-sur-Jalle, il s’installe le 1er juillet 2011 sur le quartier militaire de Nîmes-Garons. Le « fier 503 », composé de combattants du domaine logistique, participe en temps de paix comme en opérations, au ravitaillement opérationnel et à l’appui-mouvement des forces.

En 2011, le 503 prend la responsabilité de la zone de regroupement et d’attente (ZRA) de Miramas, rebaptisée zone de regroupement principal (ZRP) en 2017.

Dès 2012, le régiment accueille la fanfare de l’arme du Train, l’équipe d’enduro de l’armée de Terre – Fédération française de motocyclisme (EEAT – FFM : fin de la convention avec la FFM en 2017 ; l’EEAT est placée sous la tutelle du COM LOG) et intègre un escadron de transport de blindés et un peloton de circulation routière.

L’étendard du 503e RT est décoré de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures avec 2 étoiles d’argent et porte en ses plis les noms d’Italie 1944, Indochine 1947-1954 et AFN 1952-1962.

 

Le tringlot

Le terme « train » provient du latin « tranare » qui signifie « traîner ». Une file de chevaux de bât ou une colonne d’hommes et de bêtes escortant une personnalité pouvait être appelée « train ».

Le terme « tringlot » quant à lui trouve son origine dans l’arme qui équipait les soldats : le mousqueton de cavalerie de 17,1 mm doté d’une tringle, tige métallique allant de la crosse au canon. Ce dispositif permettait au militaire de porter et de manier le fusil crosse en bas tout en tenant les rênes sans ralentir le mouvement du convoi. D’un sobriquet, les tringlots ont su faire un signe de reconnaissance et de fierté.

 

La devise

Le 503e RT a pour devise : « Labor omnia vincit » qui correspond à la version abrégée de la locution latine signifiant « un travail acharné vient à bout de tout. » Elle provient de Virgile dans les Géorgiques, au livre I (vers 145-146). Dans ce poème qui chante la vie bucolique, les Romains peuvent aspirer à la paix après les épisodes de la guerre civile. Le régiment traduit cependant généralement la devise par la formule plus martiale : « Par l’effort, la victoire, toujours. »

 

Le régiment de Camargue

Depuis son arrivée sur le site de l’ancienne base aéronavale de Nîmes-Garons, le régiment veille à s’enraciner dans les cœurs et les esprits et à développer localement le lien armée-Nation. En outre, il est l’un des plus grands employeurs du département et son implantation (militaires, civils et familles compris) représente plus de 2000 habitants sur le territoire de la Camargue.

Une convention bipartite signée le 19 juin 2014 entre le 503e RT et le Syndicat mixte pour la protection et la gestion de la Camargue gardoise, officialise l’appellation de « régiment de Camargue. » Sous l’impulsion du conseil général du Gard, les communes d’Aigues-Mortes, Aimargues, Beauvoisin, Le Cailar, Le Grau-du-Roi, Saint-Gilles, Saint-Laurent-d’Aigouze et Vauvert sont en effet associées depuis 1993 au département pour définir une politique de développement durable qui englobe la protection et la mise en valeur du patrimoine camarguais, la gestion de l’eau, la sensibilisation du public et l’éducation à l’environnement.

 

 

La croix camarguaise est un symbole régional très répandu qui traduit l’attachement farouche de toute une population à sa terre. Autant dire qu’elle dépasse largement la simple valeur décorative. On la trouve à l’entrée des villages, sur les façades des maisons et déclinée en bijou. Un exemplaire ancré dans un bloc en pierre du Gard orne les pelouses de l’état-major du 503e RT, un autre le jardin du foyer. C’est tout naturellement qu’elle a été choisie en 2017 en complément de la gazelle noire pour orner le nouvel insigne d’épaule régimentaire du treillis, en lieu et place du losange d’Arme.

La Croix est dessinée en 1924 par Hermann Paul (1864 – 1940), peintre et illustrateur anarchiste saintois formé à l’école des arts décoratifs de Paris, à la demande du marquis Folco De Baroncelli-Javon (1869 – 1943), autre figure locale atypique qui dépensa son énergie et sa fortune à développer les traditions provençales. Elle incarne les trois vertus théologales héritées de la chrétienté avant de symboliser la « nacioun gardiano » (nation camarguaise) : la croix et les trois tridents de gardians expriment la foi, l'ancre des pêcheurs symbolise l'espérance, et le cœur représente la charité. Certains y voient également une évocation des trois Maries (Marie-Madeleine, Marie Salomé et Marie Jacobé) qui ont donné leur nom à la commune des Saintes-Maries : chassées de Palestine par les Romains selon la légende, les trois exilées auraient débarqué en Camargue depuis un bateau en pierre.

La première croix est forgée par Joseph Barbanson qui suggère à son créateur d'y rajouter les trois tridents des gardians. Elle est inaugurée le 07 juillet 1926 aux Saintes-Maries, sur un terre-plein à côté de la recette postale en présence du poète Joseph d'Arbaud, des membres de la famille Aubanel et de personnalités locales.

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