Le régiment tire de son histoire et de celle de son Arme une légitime fierté. Il a à cœur d’inscrire son action dans la continuité de ses grands anciens dont il ne manque jamais de saluer les engagements passés et les sacrifices consentis pour la France. Parallèlement à sa participation aux cérémonies officielles à Nîmes et dans ses communes de rattachement en coordination avec le général délégué militaire départemental, le 503e RT commémore plus particulièrement chaque année la création de l’Arme du Train et la Voie Sacrée.
Cultivant le goût des références, la fête du Train associe sur le quartier El Parras aux troupes en armes, un groupe de « poilus » et des cavaliers en tenue 1er empire ; la garde à l’étendard elle-même revêt des uniformes en usage sous Napoléon III. Témoignant de son ancrage dans la Camargue, de nombreux cavaliers et des Arlésiennes donnent un supplément d’âme à la cérémonie par leur présence colorée. Les remerciements des « anciens » invités à cette occasion permettent de noter combien la présence du régiment est appréciée dans la région.
Le 503e RT participe également aux cérémonies dites de « Moulin Brûlé » qui comportent un hommage militaire à la nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont, un office religieux à la cathédrale Notre-Dame de Verdun et une prise d’armes au mémorial du Train.
Associant les autorités militaires et civiles, des délégations de toutes les formations de l’Arme, des anciens combattants ainsi que des figurants en tenue de différentes associations patriotiques, ces commémorations s’inscrivent dans le calendrier des manifestations marquantes du devoir de mémoire. Participant directement à la défense de la ville, le Train s’est en effet illustré lors de la bataille de Verdun en assurant l’acheminement de 90 000 hommes et de 50 000 tonnes de munitions, de ravitaillement et de matériel sur la mythique « Voie Sacrée » durant l'été 1916. Le général Von Falkenhayn reconnaîtra plus tard : « Verdun est la victoire du camion français sur le rail allemand. »
Œuvre du sculpteur Barrois et de l'architecte Schmitt, le monument de Moulin Brûlé a été érigé à l’initiative de la fédération nationale du Train en 1967 sur le plateau où étaient débarquées les troupes transportées en camions depuis Bar-le-Duc. À partir de ce site, hors d'atteinte des canons ennemis, les soldats rejoignaient à pied le front situé à huit kilomètres. Au centre de la frise qui illustre les transports militaires sur cet axe logistique vital, on peut lire : « Le Train à ses anciens, à tous ceux de la Voie Sacrée. »
