Le toug, la ceinture rouge et les chevrons

Emblème traditionnel ottoman, le toug (du turc « tug ») est composé à l’origine d'une demi-pique chargée d'une ou de plusieurs queues de cheval qui indiquent le rang du détenteur. Il est porté par les armées ou les dignitaires turcs dès le 14e siècle, notamment devant le grand-vizir, les bachas et autres sangiacs. La hampe est couronnée d'un ornement en cuivre. En 1830, les cavaliers de l'Armée d'Afrique agrémentent d'une queue de cheval à leur tour les hampes des fanions des chefs de corps et des commandants d'unité. Reprenant cette belle tradition, toutes les unités créées sur le sol africain se sont vues dotées d’un toug. Si l'un des chefs de corps a été tué au combat, les crins ornant le fanion de commandement du régiment sont de couleur blanche.

Destinée à protéger du froid les soldats sur les territoires exposés aux forts écarts de température, la ceinture de flanelle est un des effets propres aux troupes d’Afrique : elle est bleue pour les zouaves, les sapeurs, les infirmiers, les légionnaires ; elle est écarlate pour les tirailleurs, les artilleurs, les chasseurs d’Afrique et les tringlots. Le port de la ceinture rouge est réservé aux sous-officiers subalternes et aux soldats, rappelant que les officiers proviennent à l’origine des troupes métropolitaines.

Autre signe identitaire, suivant la décision du 17 juillet 1942, les pattes de collet et les losanges d’Arme des troupes d’Afrique sont dotés de soutaches triples tandis que les unités métropolitaines n’en possèdent que deux.

 
Képi, calot et foulard d’Arme

Apparu au 17e siècle sous la forme de bonnet de police, le calot est initialement destiné à être porté au bivouac ou en cantonnement. D’abord bleu puis kaki, il prend en 1943 une couleur propre à chaque Arme : c’est le colonel Boucaud, commandant du Train de la Ière armée, qui impose aux tringlots un calot bleu foncé à soufflet et bandeaux verts croisés sur le passepoil. Faisant partie de la tenue jusqu’en 1961, puis limité aux manifestations de cohésion, son port est de nouveau autorisé au quartier en complément du béret en 2016 sur décision du général Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre.

Venant de l'Alémanique « Käppi », diminutif de l'allemand « Kappe », « chapeau » et du bas latin « cappa », « manteau à capuchon », le képi a été introduit dans l'armée française à partir de 1861 pour remplacer le shako. Il arbore une couleur en fonction de l'Arme ou de la subdivision d'Arme d'appartenance.

« Plus qu’une coiffe, le képi est un symbole séculaire qui vous relie à tous vos anciens. Celui que vous allez recevoir est aux couleurs du Train : le bandeau est bleu foncé, le turban garance et les passements, argentés. Signe manifeste de cohésion au sein d’un même corps, il est porté par tous les militaires du régiment quelle que soit leur Arme d’origine. Soyez en dignes et fiers ; et souvenez-vous de sa valeur emblématique chaque fois qu’il vous sera donné de l’arborer. » (ordre du jour n° 11 du 1er avril 2016 du chef de corps du 503e régiment du Train).


Le foulard d’Arme est porté lors des cérémonies. Là encore, la couleur dépend de l’Arme d’appartenance. Celui du Train est blanc, conformément à la proposition du général de Boissieu, chef d’état-major de l’armée de Terre : « [...] couleur qui fut celle des dragons du roi dont vous [les tringlots] êtes héritiers. De plus, puisque vous avez du respect pour l’Empereur, n’oubliez pas que son fils, le Roi de Rome, est mort revêtu d’un uniforme blanc… »

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